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Où est donc passé le suicide ? Essai sur le Nouveau Roman (Duras, Simon, Beckett)

Où est donc passé le suicide ? Essai sur le Nouveau Roman (Duras, Simon, Beckett)

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La présente étude part d’un constat : le suicide est un thème central qui fascine toute l’histoire littéraire française. Après 1945 en revanche, il apparaît singulièrement mis à l’écart : on ne trouve plus guère de personnages se donnant la mort. Mais peut-on pour autant affirmer que la pensée suicidaire a déserté les romans des années 1950-1960 ? Et si elle était seulement passée du côté de l’auteur ? Serait-ce au tour de ce dernier de convoiter, sans jamais pouvoir l’atteindre, l’effacement ? L’idée de Roland Barthes de « mort de l’auteur » peut être reconsidérée à l’aune de celle d’« auteur suicidaire ». Et si, par ailleurs, après la guerre, au lieu de se situer à la surface thématique des livres, la volonté d’en finir (vouée à l’impossible) pénétrait l’ADN des textes, c’est-à-dire leur esthétique ? Alors, les paradigmes bien connus du Nouveau Roman – sa réflexivité excessive, son rapport contradictoire à la fiction ou encore le jeu de pouvoir qu’il instaure avec son lecteur – apparaissent comme autant de révélateurs d’une écriture ayant en elle-même adopté les inextricables paradoxes du suicide. C’est en s’appuyant en particulier sur la pensée de Maurice Blanchot puis en proposant trois analyses des romans "Le Vice-consul" de Marguerite Duras, "Histoire" de Claude Simon et "L’ Innommable" de Samuel Beckett que le présent essai aspire à mettre en valeur le rôle théorique majeur qu’après la Seconde Guerre mondiale la question du suicide est à même de jouer dans la compréhension de la littérature.

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DOI: 10.46277/eliphi.2022.052.2

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