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Nous devons nous passer d'une bonne part de Shakespeare. La meilleure, disent les Anglais. Admettons-le. Un auteur traduit est un exilé, un réprouvé de naissance, mais auquel nous pouvons offrir au moins l'hospitalité d'une langue qui s'affirme haut et clair comme une vraie langue, digne de ce nom, comme une langue qui ne se prêtera pas plus à la traduction que la sienne, et qui peut-être lui sera douce dans son isolement. Il faut retraduire tout Shakespeare, avec courage, orgueil et patience. Rendre à ce théâtre génial sa violence et sa rapidité, y mettre tout le savoir-faire possible, ne reculer devant aucun procédé. Pour matérialiser sa perspective, Vermeer ne tirait-il pas des fils à partir d'une épingle piquée dans sa toile ? Ecouter la langue et la voix françaises, respecter leur manière particulière. Et porter enfin la plus affectueuse attention à l'ordre des mots. L'ordre des mots ! Mon beau souci. J.D.
This work is a translation of King Lear.
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